Julien Hô Kim
Julien Salé
Guillaume Stagnaro
Exposition du 20 février au 15 mars 2008
objet(s)d'échange est un projet initié en 2006 par Julien Hô kim, plasticien sonore, Julien Sallé, réalisateur, et Guillaume Stagnaro, artiste multitâches.
objet(s)d'échange est basé sur le principe d'une relation épistolaire "numérique" dans laquelle sont partagés des documents sensibles (fichiers sons, vidéo, photos, textes, articles, extraits de livres...). Des objets communs naissent de ce partage de données.
En s'inscrivant dans une tradition de la correspondance tout en utilisant les outils actuels de communication, objet(s)d'échange interroge une autre forme de "dialogue", les textes et les mots sont ici secondaires, les données partagées sont de la matière sensible.
Au delà de la discussion, les données brutes sont façonnées tour à tour, de l'un à l'autre des correspondants, et se matérialisent en un nouvel objet.
Ces objets , présentés sur le site, pourront constituer la base d'une installation dans l'optique de soumettre cette réflexion à un public...
... Et à terme enrichir les échanges en permettant à d'autres artistes d'entrer en "discussion".
Objet(s) d'échange s'organise comme une conversation, une confrontation de points de vue, une réflexion partagée.
"Coeff 115", "In white out", "Intervalle" et "éclipse" forment le premier volet de cette correspondance.
L'échange se matérialise autour de la question du temps et de la disparition. ReceVOIR ces objets et y lire le présent, ne plus imaginer ce qui a précédé ce moment , ni anticiper ce qui se passera après ce moment .
Les images contemplatives nous parlent du lointain, du proche, nous forcent à l'observation, on y décèle un présent immédiat sans début ni fin. Le son ajoute la question du temps comme cycle, il est hors anecdote et s'inscrit aussi dans cette idée de relativité. Le temps et le mouvement sont au coeur de cette proposition et une troisième voix se fait entendre comme une envie d'arrêt sur image. Une image qui semble ralentie puis qui finit par nous échapper, c'est la disparition. Le temps est suspendu.
La correspondance interroge ce rapport au temps, la tradition épistolaire évoque forcément une lenteur qui est effacée par l'immédiateté que permettent les nouveaux outils de communication et finalement on comprend que ce premier volet n'est qu'une amorce de réflexion, que d'autres objet(s) d'échange s'ajouteront et que peut-être avec le nombre, ce premier essai s'effacera, disparaîtra...
Marie O
En savoir plus sur le site: https://objets.echange.free.fr/